Jurisperform est une société de soutien scolaire pour les étudiants en droit créée en 2016 à Montpellier. En septembre 2024, cette « prépa » fondée par Jonathan Garcia, ancien professeur à la Faculté de droit et son associé, Anthony Julia, fera donc sa 8e rentrée.
Nous avons rencontré Jonathan Garcia et nous lui avons posé quelques questions. Ses réponses intéresseront certainement les futurs (et actuels) étudiants en droit de la Faculté d’Aix-en-Provence.
1/ Expliquez-nous en quoi consistent les stages que vous proposez et comment vous est venue l’idée de proposer ce service ?
Il s’agit d’aider les étudiants en droit à être prêts pour la rentrée à leur première année de Faculté de droit avec des stages et du soutien tout au long de l’année.
En médecine ou en droit, ces stages de pré-rentrée organisés par des prépas privées sont devenus au fil du temps une véritable institution qui permet aux étudiants de faire la transition entre le lycée et l’université dans un domaine complètement nouveau.
Nous avons lancé cette prépa avec mon associé, car la demande des étudiants en cours de méthode était de plus en plus forte. En effet, la façon de travailler en Faculté de droit n’a rien à voir avec ce que les étudiants ont connu au lycée. Nous ne nous substituons pas à la faculté, nous aidons les étudiants à maîtriser cette méthode.
De plus, les facultés ont chacune leur propre programme : celui d’Aix-en-Provence n’est pas exactement celui de Montpellier, qui diffère lui-même du programme de la Faculté de droit de Toulouse. C’est pour cette raison que certaines sont plus prestigieuses que d’autres et que nous adaptons le contenu de nos stages.
Par ailleurs, nous adaptons également nos tarifs à nos publics et notamment aux étudiants boursiers qui veulent aller au-delà du tutorat et réussir.
2/ À quel type d’étudiant apportez-vous un réel plus ?
Nous pouvons aider les étudiants motivés et prêts à travailler pour réussir. Il faut savoir qu’il y a 70% d’échec en 1ère année quand notre taux de réussite s’établit, lui, à environ 88%. Réussir la 1ère année permet, en outre, d’éviter de rallonger les études en redoublant une année.
Les profils les plus courants sont les suivants :
- Des étudiants en difficulté
- Des étudiants redoublant
- Des étudiants de bon niveau, mais qui choisissent une filière sélective -notariat, droit pénal, droit des affaires, etc.-.
La sélectivité dans certaines filières prestigieuses s’est d’ailleurs encore accrue depuis la réforme de sélection en master entrée en vigueur il y a 3 ans.
C’est dans cet esprit que nous prévoyons d’ouvrir une prépa L2 à Aix-en-Provence pour la rentrée 2024 en plus de la L1 pour aider les étudiants en 2e année.
3/ Quelles tendances voyez-vous émerger dans les métiers du droit ? Quels sont les métiers d’avenir ? Et pourquoi un étudiant peut-il avoir besoin de vous au regard de ces évolutions ?
Nous observons avant tout une certaine continuité. La qualité des débouchés professionnels dépend toujours de la qualité du master et des établissements. La Faculté d’Aix-en-Provence, par exemple, est très réputée au niveau national.
Les métiers historiques, comme notaires, avocat ou magistrat, ont toujours autant la cote. À cela s’ajoutent des métiers émergents comme commissaire de justice et les métiers autour des nouvelles technologies ou de l’environnement, notamment dans l’urbanisme. Pour autant, les postes dans ces domaines ne sont pas aussi nombreux que dans le droit des affaires, le droit de la famille, le droit pénal ou le notariat.
4/ Comment les étudiants vous connaissent-ils ?
Nous participons à de nombreux salons pour les étudiants, mais c’est de toute évidence notre cheval de bataille.
Pour se faire, nous utilisons tous les canaux de communication possible en dehors de ces salons étudiants et de la reconnaissance : campagnes SMS, journées portes ouvertes, brunchs présentation, mais aussi distribution de flyers à la sortie de la faculté en début de semestre et lors des vacances.
5/ Quelles sont les problématiques spécifiques auxquelles les étudiants en droit sont particulièrement confrontés ?
La difficulté principale réside dans le passage du monde du lycée à la Faculté de droit. C’est un véritable changement de paradigme et de méthodologie. En outre, il existe une véritable compétition pour accéder à certaines filières très prisées.
Nous aidons les étudiants en plus en leur fournissant des conseils personnalisés en fonction de leurs atouts et de leurs besoins. Certains étudiants ont besoin en outre d’une remise à niveau, car les professeurs ne tolèrent plus les textes pleins de fautes ou l’absence d’enchaînement logique.
6/ Quelles qualités sont requises pour être un bon juriste ?
Il faut avoir un esprit logique et faire preuve de rigueur. Il faut également avoir un bon rédactionnel, l’esprit de synthèse et un bon niveau de culture générale, notamment en vue des concours qui comportent toujours une épreuve de culture générale.
Il faut également être opiniâtre, faire preuve de bon sens et être capable, dans certains métiers par la suite, de prendre du recul. La responsabilité du juriste est considérable et l’émotivité est, par exemple, incompatible avec certains métiers. Il faut être capable de raisonner de façon logique, quelle que soit la situation rencontrée.
7/ Pourquoi avoir choisi de vous domicilier à Aix-en-Provence et plus précisément dans le centre d’affaires Amadeus ?
La Faculté d’Aix-en-Provence est la 3e faculté à proximité de laquelle nous nous installons en raison d’une forte demande. C’est une faculté reconnue, le niveau d’exigence est élevé et le nombre d’étudiants, important. Cela faisait trois bonnes raisons de nous installer ici, à 2 heures de Montpellier.
En outre, le centre d’affaires Amadeus nous mettait à disposition des salles qui correspondaient à nos besoins, situées idéalement à 5 min des facultés et à côté de la gare routière.
Ajoutez à cela une prestation tout compris – ménage, disponibilité de mobilier, taxe foncière, secrétariat, etc.- et une ambiance cordiale et chaleureuse, tout était réuni pour nous installer ici.
La prochaine étape ? Nous prévoyons de nous installer à Marseille en 2025.