Ça y est, vous avez fait le plus dur : prendre la décision de vous lancer en indépendant.
Le plus dur, vraiment ?
Oui si, quel que soit le secteur d’activité, vous prenez quelques bonnes habitudes et construisez votre activité sur des bases solides.
1. Gardez toujours un œil sur l’actualité de votre secteur d’activité
Si vous lancez votre activité dans un domaine que vous connaissez déjà pour y avoir été employé, aucun doute : votre expérience de salarié vous fera gagner du temps. Vous connaissez déjà :
- les acteurs principaux de votre secteur,
- les réseaux, les groupements et/ou collectifs,
- les sources d’information pertinentes…
S’il s’agit d’une reconversion, vous devrez faire connaissance avec tout un eco-système et apprendre les bonnes pratiques, les pièges à éviter, les meilleurs moyens de constituer votre clientèle… Tout ceci se prépare en amont et peut prendre plus de temps que prévu.
Prenez ce temps et quelle que soit votre situation, tenez-vous informé, notamment des nouvelles législations et des innovations techniques, en consultant chaque matin les sources d’information pertinentes dans votre métier.
Une solution facile à mettre en place et gratuite ? Créer des alertes sur des mots clés spécifiques à paramétrer avec Google Alert depuis une adresse Gmail.
2. Avant de vous lancer dans votre business plan : Bien évaluer le coût de vos fournisseurs et des outils dont vous aurez besoin
Il y a des activités qui nécessitent un capital important au départ pour se lancer. Or, se lancer en free lance coûte moins cher que de se lancer dans la fabrication d’objets manufacturés ou bien d’ouvrir un point de vente physique, tout le monde en conviendra.
Pour autant, il ne faut pas sous-estimer le coût de démarrage de l’activité :
- Coût d’immatriculation et de constitution selon forme juridique choisie ?
- Domiciliation ou siège à mon domicile
- Quelle sera ma source de revenus durant le démarrage de l’activité ?
Ni le coût des outils dont vous aurez besoin pour produire :
- Accès à un service d’information professionnelle,
- Logiciels spécifiques,
- Location de bureau,
- Achat de base de données,
- Services d’un avocat, d’un expert comptable
- Création de votre site internet et gestion de vos campagnes de publicité en ligne,
- Déplacements,
…
Être un bon gestionnaire, c’est aussi prévoir les coûts de production : Ne les sous-estimez pas.
3. Consolider les aspects juridiques et comptables
« On verra ça plus tard ».
C’est ce qu’on peut entendre parfois. Et cela peut se comprendre : certains entrepreneurs ou consultants, se fiant à une relation ou une recommandation, préfèrent se concentrer sur leur réseau et signer très vite les premiers contrats.
Or, c’est justement de ça qu’il s’agit : les aspects juridiques et comptables de votre activité d’indépendant . Car désormais vous êtes seul et vous devez tout faire. Vous ne pouvez plus appeler un supérieur hiérarchique ou le service comptable lorsque vous rencontrez un problème.
Vous devez tout gérer, tout seul :
- Les contrats, et devis
- La souscription à une assurance Responsabilité Civile Professionnelle (RC professionnelle)
- L’affichage des mentions légales et conditions de vente si vous vendez un produit ou un service sur votre site internet (Loi Hamon )
Etc…
Une mine d’informations pour vous aider ? Le site Ooreka fournit gratuitement des modèles à adapter ensuite en fonction de votre activité.
4. Être enthousiaste, c’est bien. Rester concentré, c’est mieux
Que votre activité décolle rapidement ou mette un peu de temps à se développer, l’écueil que doit éviter tout indépendant est de se disperser. Dans le cas où les clients n’affluent pas tout de suite, il est d’usage de se poser les bonnes questions :
- Ne devriez-vous pas ajouter des éléments de réassurance – label, certifications… – pour vos clients potentiels ?
- Vos actions de communication sont-elles adaptées et efficaces?
- Quelles sont les dernières remarques auxquelles vous avez fait face et qui pourraient vous aider à cerner ce qui vous empêche de conquérir davantage de clients?
De la même façon, quand votre activité se portera bien, il vous faudra rester en alerte et ne pas tenir votre réussite pour acquise.
Pour quelles raisons ?
- Un nouvel entrant dans votre secteur, qu’il s’agisse d’une activité locale ou non, et qui propose le même produit ou service que vous moins cher, ou au même prix mais de qualité supérieure,
- Une innovation et c’est tout un métier qui peut être impacté : gardez un œil sur l’actualité dans votre domaine (quand on vous dit que c’est indispensable !),
- Un manque de précision dans vos contrats, (les faire viser par un juriste)
Etc…
La solution : rester humble… et concentré. En d’autres termes, avoir une vision et être pragmatique. Lancer une activité en free lance est plus une course de fond qu’un sprint.
En conclusion, il ne faut jamais perdre de vue les efforts et les sacrifices consentis pour lancer une affaire, faire éclore une idée et développer une clientèle, ni les raisons qui ont amené à prendre la décision de se lancer en indépendant. Cela suffit à motiver et tout mettre en œuvre pour consolider une activité indépendante et la rendre pérenne.
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